Football : La coupe du monde pourra-t-elle réconcilier l’Afrique avec ses vieux démons ?

La coupe du monde approche. Elle est presque là. D’ici quelques jours, tous les cœurs, ici au Cameroun, et dans bien d’autres pays africains, ne vibreront qu’au rythme de Johannesburg, Pretoria, Cape Town, Durban, Polokwane, Port Elizabeth…

C’est la première fois qu’un tel évènement est organisé sur le continent, et bien plus qu’un simple évènement sportif, beaucoup voient en cela, le symbole d’une Afrique qui, tant bien que mal, s’éveille (du moins par endroit). Car, bien au-delà du simple aspect sportif, les manifestations de cette envergure, ont toujours été une occasion pour le/les pays organisateur(s), d’exhiber leurs atouts, de montrer au reste du monde ce qu’ils valent, d’exposer leur potentiel…

Un détail cependant, ne cesse d’attirer mon attention. L’enthousiasme suscité presque partout sur le continent africain, par le fait que cette coupe du monde FIFA 2010, soit organisée par un pays africain. L’Afrique se réveille-t-elle enfin ? Pas si sûr…

Et j’ai soudain l’impression que l’Afrique du sud est perçue par tous comme étant « l’Afrique en miniature », car de Yaoundé à Nairobi et d’Alger à Maputo, on est tous très fier de voir un tel évènement se dérouler « chez nous », sur le sol africain ; et tous solidaires de l’Afrique du sud.

En ce qui me concerne, je n’en suis pas moins fier. Si seulement cette coupe du monde parvenait à réconcilier l’Afrique avec ses vieux démons. Car, je serais trop triste que cet élan de solidarité africaine, ce sentiment de ne former tous qu’un, qui caractérise presque tous les africains aujourd’hui à l’approche de cette compétition, ne s’éteigne avec les lampions de cette coupe le 11 juillet 2010.