Aujourd’hui, c’est la rentrée des classes. L’année scolaire 2014-2015 est là! « Déjà ?» se disent certains, « Enfin !» pensent d’autres. Quoiqu’il en soit, dans l’un ou l’autre des cas, l’heure est aux résolutions. Même si elles ne sont pas toujours nouvelles, de ces résolutions, bonnes ou mauvaises (c’est selon), dépend en partie l’avenir de nombre de jeunes camerounais. Et donc de mon cher pays, le Cameroun.
Personnellement, mes sentiments sont mitigés. A la joie de retrouver mes élèves, se mêlent la douce mélancolie que suscite l’évocation de mes conditions de travail. A la joie de revoir mes collègues, se substitue par moment le souvenir de ces réunions interminables et presque toujours stériles, qui me donnent parfois envie de changer de métier. A l’idée de renouer avec les copies à corriger, se mêle le souvenir de ces statistiques peu reluisantes sur le taux global de réussite aux examens officiels l’année dernière et les nombreux scandales qui ont entachés la publication de ces résultats, à l’instar de celui sur les notes délibératoires qui auraient été ramenées à 8,5/20. Pas très reluisant en effet, si cela est avéré.
Mais qu’importe ! Je m’efforce de rester positif. Optimiste même. Après tout, l’espoir ne fait-il pas vivre ?
Je m’étais juré de ne plus prendre de résolution en début d’une année, fusse-t-elle civile, scolaire ou même liturgique. Elles sont toujours très faciles à prendre certes, mais pour ce qui est de s’en tenir, c’est tout autre chose. Alors à quoi bon ? Autant mieux me surprendre, tant qu’à faire. En plus, neuf (09) mois ce n’est pas neuf (09) nuits. C’est bien (trop) long et comme dit l’adage, « l’homme propose, Dieu dispose ».
Les aléas du quotidien en ayant presque toujours « disposé » à leur guise dans mon cas, je préfère me laisser surprendre. Ma résilience face aux chocs de la vie, n’est plus à démontrer et quoiqu’il en soit, je ferai en sorte, durant ces neuf (09) prochains mois, que mes jeunes frères et sœurs reçoivent la meilleure des formations que je puisse leur assurer, en donnant le meilleur de moi-même. Comme je l’ai toujours fait. La tâche ne sera pas du tout simple (elle ne l’a d’ailleurs jamais été), j’en suis bien conscient. Et c’est justement cela qui me motive. Après tout, Madeleine Ferron ne dit-elle pas que « l’expérience, c’est encore le meilleur enseignement »
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